Une nuit à New York / Nick & Norah's infinite playlist / Peter Sollett

Publié le par Limess







Sortie: 18 mars 2009

> L'histoire: Nick, qui est membre d'un obscur groupe de rock indépendant, vient de vivre une rupture difficile. De son côté, Norah a du mal à donner un sens à sa vie et à sa relation épisodique avec un musicien trop égoïste. Les deux jeunes gens n'ont rien en commun, sauf leurs goûts musicaux. Leur rencontre fortuite va les entraîner toute une nuit à New-York vers le lieu mystérieux où doit se produire leur groupe préféré. Au cours de cette nuit de surprises et d'aventures, ils vont découvrir qu'ils ont peut-être plus en commun que leur seul amour de la musique...

Surfant sur la vague de Juno, Une nuit à New York, de son vrai nom Nick and Norah's infinite playlist, est un feel good movie en bonne et due forme, où sentiments et musique s'entremêlent à merveille. Le film se déroule le temps d'une nuit où deux adolescents, Nick et Norah - donc -, se rencontrent pour la première fois et partent ensemble à la recherche de leur groupe de musique préféré, Where's Fluffy. Une nuit qui prendra bien souvent des allures de road movie dans les rues illuminées de New York, eux qui seront à la fois traqués par les ex respectifs et sur la trace d'une copine de Norah, perdue et complètement bourrée. Une épopée comme une déambulation dans la ville, à pied comme à bord de cette petite voiture jaune, bientôt aussi culte que l'est devenu le téléphone-hamburger de Juno. De quoi créer une étrange et douce atmosphère, à la fois folle et mélancolique, permettant de nous embarquer jusqu'au bout de la nuit. Cela, grâce, aussi, à un charmant duo d'acteurs, l'excellent et adorable Michael Cera, sur qui je craque depuis Juno - ce qui n'était pas forcément le cas avec Supergrave ^^ - et Kat Dennings, jolie brune passée inaperçue dans 40 ans, toujours puceau mais qui fait office ici de vraie révélation. La présence de Michael Cera ne semble d'ailleurs pas si anodine, lui qui reprend son rôle fétiche de looser malgré lui, avec sa voix qui peine à muer et sa jolie bouille. Lui qui croisera aussi sur son chemin d'autres de la bande Appatow, comme Jonathan Wright vu dans En cloque, mode d'emploi, comme un spectre au dessus de chaque film où apparaît l'un de ses acteurs.

Si le film s'avère ultra attachant, c'est qu'il charme autant par ses qualités que ses défauts. Une nuit à New York n'étant pas totalement réussit, de part quelques moments de flottements et une intrigue de mauvais goût sur le trajet d'un chewing-gum. Est-ce la patte des frères Weitz, alias réalisateurs d'American Pie, ici en tant que producteurs ? Peut-être. Dans tous les cas, Une nuit à New York est un film envoûtant, rythmé par une bande son à la pointe de la mode, comme l'était, une fois de plus, ce cher Juno. Devendra Banhart, Vampire Week-end, We are the scientists ou Chris Bell se succédant pour notre plus grand plaisir. Deezer avait d'ailleurs flairer le bon coup en devenant un de ses partenaires, ces films indés étant souvent des mines d'or question musique. Mais plus que le film en lui-même, que j'aime déjà beaucoup, c'est la représentation qu'il fait de la jeunesse qui finit par emballer définitivement. Car si en France, nous avons Lol et ses ado riches et bobos du 16ème, aux États-Unis, ils ont Une nuit à New York, aux personnages réalistes, ressemblant à ce que l'on peut-être nous même ou ce que l'on peut vivre dans la vie courante. Le looser est le héros, la blonde anorexique la garce de service, la petite boulotte la jolie fille parfaite... Et mieux encore, alors qu'à la sortie d'Harvey Milk, un journaliste - dont j'ai oublié le nom - déclarait que le meilleur moyen de faire accepter les gays au cinéma était de créer des personnages réguliers, notamment des seconds rôles, Une nuit à New York ouvre cette voix ci, Nick faisant partie d'un groupe de rock gay, absolument génial. Un film adorable - oui, c'est le mot -, attachant et émouvant, au point que lorsque le jour se lève pour nos deux héros, on a alors qu'une envie, repartir en balade avec eux. Maintenant, toute suite. Encore et encore. Sans aucun doute la dernière pépite du cinéma indépendant américain, à ne louper, donc, sous aucun prétexte, comme n'importe quel film avec Michael Cera d'ailleurs ! Petit message perso: "I love you Michael" !





1. Michael Cera: Juno


Crédit photo: Sony Pictures Releasing France 

Publié dans En salles

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V
Woula, Michael Cera n'est ni geek (où ça un computer?) ni hype (son groupe est bof, il n'a pas une garde-robe fresh et glam), c'est un ado ni hyper cool ni hyper pas cool, c'est juste quelqu'un comme... moi par exemple. Et la blonde n'est pas débile, elle est juste bien beurrée donc forcément pas très nette ni très fututte dans ses actions, n'importe quel élève de HEC ayant bu autant est tout aussi débile, la débilité présupposée est donc tout à fait relative. Quant à Kat (Ôôôô Kat !), elle est charmante, j'over-confirme, quant à être complexée, ouaif, comme tout le monde quoi.<br /> Voilà, j'ai fait ma BA de la journée, j'ai défendu ce film.
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V
J'ai été assez décu par ce film. Contrairement à toi je trouve que ce film montre une jeunesse très clichée, bien plus que "LOL" (qui certes montrait la jeunesse dorée parisienne mais avait une approche générale de l'adolescence plus juste et plus sympa). Ici on a la blonde forcément débile avec des gags potaches, le geek forcément hype en devenir et la nana complexée forcément charmante...clichés clichés clichés. Ce teen movie manque vraiment de personnalité je trouve. Mais on se rejoint au bout du compte sur Michael Cera ;) (et comme tu l'as dit sur radio campus la représentation des gays, bien que clichée encore une fois, est assez sympa)
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V
Ah toi c'est Michael Cera que tu aimes ? Moi c'est Kat Dennings. On pourrait faire un mariage commun, sur la BO du film, ça serait génial, non ?
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L
<br /> <br /> Banco ! En plus, je suis née environ une semaine avant lui, jour pour jour, je suis sûre que ça ferait un super argument ^^ Pour Kat Dennings, il faudrait que je revois 40 ans, je n'ai aucun<br /> souvenir d'elle dedans !<br /> <br /> <br /> <br />