Bienvenue à Zombieland / Zombieland / Ruben Fleischer

Publié le par Limess




Sortie: 25 novembre 2009

> L'histoire: Dans un monde infesté de zombies, deux hommes tentent de survivre. Columbus, le plus jeune, est terrorisé à l'idée d'être dévoré. C'est une poule mouillée, mais sa prudence pourrait bien lui sauver la vie... Tallahassee, lui, est un chasseur de zombies qui ne craint plus rien ni personne. Armé d'un fusil d'assaut, il se donne corps et âme à la seule mission qui compte pour lui : trouver les derniers exemplaires de ses biscuits préférés, des Twinkies, encore disponibles sur Terre. Dans leur périple, les deux survivants sont rejoints par Wichita et Little Rock, deux jeunes filles. Tous ont désormais deux défis impossibles à relever : affronter les zombies et apprendre à s'entendre...

Il y a des mythes inépuisables, les loups garous, l'homme invisible ou la momie squattant nos cinémas depuis plusieurs décennies, des films de la Universal dans les années 30 comme ceux de la Hammer dans les années 50 aux plus récentes transpositions. Et alors que les vampires monopolisent les écrans, petit (The Vampire Diaries) comme grand (Twilight, L'assistant du vampire, Morse et j'en passe...), c'est pourtant vers les zombies que se tourne cette semaine Ruben Fleischer. Un semblant de sang neuf, donc, pour un long métrage inattendu et particulièrement réussit. Pas question ici de rendre hommage aux maîtres du genre, Bienvenue à Zombieland étant une oeuvre purement fun, un grand terrain de jeu où les zombies deviendraient à la fois bourreaux et victimes d'une charmante bande de joyeux lurons. Construit sous la forme d'un road movie dans des États-Unis dévastés par la mutation de ses citoyens, le film se concentre sur la rencontre entre Columbus, archétype du héros des teenages movies, puceau et peu confiant, et de Tallahassee, sorte de Crocodile Dundee version zombies. Jusqu'à ce qu'ils rencontrent Wichita et Little Rock, deux soeurs bien décidés à duper les premières andouilles venues. Des survivants, donc, auxquels on s'attache immédiatement, comme une dernière poignée d'humains à laquelle on voudrait se raccrocher. C'est parti pour une petite virée endiablée, à la recherche de Twinkies (gateau américain le plus calorique qui peut exister), d'un supermarché à transformer en cours de récréation ou d'un parc d'attraction, dernier bastion d'une terre défigurée.


Tout comme Judd Apatow cherchait à rénover la comédie en imposant ses propres règles, Ruben Fleischer impose ses propres codes à ce genre ultra codifié qu'est le film de zombies. Sous la forme d'une présentation type comics, Bienvenue à Zombieland donne ainsi à voir une série de règles imaginées par Columbus, créant immédiatement l'hilarité, puis un comique de répétition. De "avoir de l'endurance" à "penser à attacher sa ceinture" ou "faire attention aux toilettes". Nous sommes bien là face à un divertissement à grand échelle, un énorme jeu où, une fois les règles appliquées, tous les coups sont permis. De l'utilisation d'un sécateur ou d'un râteau pour tâter du zombie. Dans cet énorme délire visuel et scénaristique, Ruben Fleischer se sert de l'aura de son casting en or afin de mélanger les genres, faisant de Bienvenue à Zombieland une oeuvre quasi générationnelle pour grands enfants. Passant du teenage movie à la comédie pure, du mini drame à une réflexion sur l'adolescence. Donnant les premiers rôles à Emma Stone, venue des productions Apatow (Supergrave, Super blonde) et à Jesse Einsenberg, héros du non moins excellent Adventureland. Quant à Woody Harrelson, il apporte ici une touche de dinguerie comme il sait le faire, hilarant dans ce rôle borderline. Alors, quant à eux s'ajoute un acteur culte pour toute une génération incarnant son propre rôle (dont on taira le nom pour garder le maximum de surprises), dans l'un des caméos les plus drôles de l'année, Bienvenue à Zombieland apparaît immédiatement comme une perle de la comédie comme seuls les américains savent les faire, une bonne dose de plaisir immédiat, jubilatoire et désopilant. Passer à côté de Bienvenue à Zombieland, c'est un peu comme sauter le moment du goûter, ne vous privez donc pas de cet excellent entertainment, effréné et déjanté au possible.




Crédit photo: Columbia Pictures

Publié dans En salles

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A
<br /> Ayé vu! Et oui, je confirme, un pur moment de bonheur... qui, comme les Disney, est à voir et à revoir!<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Contente que ça t'aille plu. C'est vraiment un pur moment de bonheur :)<br /> <br /> <br /> <br />
Z
<br /> Ce film est pour moi l'une des meilleures surprises de cette année 2009 !<br /> <br /> Vivement la sortie en vidéo !<br /> <br /> <br />
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L
<br /> Je suis bien d'accord avec toi !<br /> <br /> <br />
A
<br /> Ahhh voilà qui me rassure! Il y a de bonnes critiques un peu partout, donc je crois que je vais me laisser tenter ce soir...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Du  bonheur en barre pendant 1h30, cela ne se refuse pas !<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Ca donne envie tout ça, merci pour cette critique, j'avais quelque doutes à propos de ce film... Peur qu'il soit lourdingue sans doute !<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Loin de là, le film évite justement toutes ses facilités pour aller vers des scènes plus originales et beaucoup moins convenues. Dont le fameux caméo, l'une des séquences les plus hilarantes de<br /> l'année !<br /> <br /> <br /> <br />