L'An 1: des débuts difficiles / The Year One / Harold Ramis

Publié le par Limess




Sortie: 12 août 2009

> L'histoire: Au tout début de notre ère, Zed et Oh, deux "chasseurs-cueilleurs" pas vraiment dégourdis, sont bannis de leur village natal par leurs congénères. Feignants, peureux et incapables de chasser, les deux compères se retrouvent livrés à eux-mêmes dans un environnement hostile, sans nulle part où aller. Ils décident, par conséquent, de quitter l'endroit qu'ils ont toujours connu pour s'aventurer vers l'inconnu...

Après I love you, man et avant Funny People, voici donc venir L'An 1, nouvelle production certifiée Judd Apatow, signée et réalisée par Harold - Ghostbuster - Ramis. Proposant un schéma similaire aux précédentes, à savoir plonger des potes - en l'occurence deux - dans une aventure extraordinaire. Et après le dépucelage, le mariage, la paternité ou même la comédie d'espionnage, place donc à une relecture condensée de l'histoire du monde et de la Genèse. L'An 1, comme son nom l'indique, démarre à la préhistoire avant de traverser différentes époques dans une sorte d'intrigue picaresque à travers le temps. Zed et Oh rencontreront ainsi sur leur passage hébreux et autres romains, évoluant au fil des civilisations et des transformations capillaires comme vestimentaires. En somme, un changement radical par rapport à toute cette collection de films, ancrée dans un monde strictement contemporain.


Si l'idée pouvait paraître bonne, promettant son lot de gags et autres répliques amenées à devenir cultes, le désenchantement est, lui, pourtant bien rapide. Car outre la réécriture des mythes judéo-chrétien, égratignant un peu plus l'Amérique puritaine, L'An 1 ne va jamais plus loin. En abandonnant l'époque propre aux productions Apatow, Harold Ramis laisse avec elle tout ce qui faisait l'intérêt de cette sorte de saga. A commencer par son renouvellement de la comédie américaine en mélangeant potache et bons sentiments. A ce titre, L'An 1 a tout d'une comédie des années 90, revenant à un humour gras très pipi-caca, assez décevant en son genre. Donnant à voir des situations jamais ou peu drôles, affligeant par son côté très ras de terre - haha, il se fait pipi dessus (sic). Dans ce marasme scénaristique, Jack Black s'en donne d'ailleurs à coeur joie, livrant une prestation en totale roue libre, comme incontrôlable. Et c'est finalement lorsque le film reprend à son compte certaines des caractéristiques de ses productions, à commencer par la présence de Michael Cera, toujours aussi touchant, ou les seconds rôles, voir figurations, de Christopher Mintz-Plasse ou Paul Rud, qu'il s'en sort le mieux. Une vraie déception, donc, pour un long métrage que j'attendais depuis un bon moment déjà. En espérant maintenant que le Funny People de l'automne, lui, soit à la hauteur des attentes.




1. Michael Cera: Juno / Une nuit à New York
2. Christopher Mintz-Plasse: Les grands frères

3. Vinnie Jones: Midnight Meat Train

4. Paul Rudd: Les grands frères / I love you, man


Crédit photo: Sony Pictures Releasing France

Publié dans En salles

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P
Dans le genre scato bien con, tu oublies le passage où Jack Black mange des excrément (sic)... Ouaip, je suis assez d'accord avec toi pour dire que l'ensemble est franchement décevant... ça reste des millions de fois plus marrant que la plupart des comédies françaises qui sortent sur nos écrans, mais ça vole quand même pas bien haut. Je reste prudent quant au prochain Appatow, "En cloque" ayant été pour ma part une énorme déception...
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