J + 8 - Dernière séance...

Publié le par Limess


Dernier film de la compétition. Dernière journée sur les planches. Dernière séance au C.I.D. Il est bientôt l'heure pour moi de rentrer vers la capitale. Le sac est fait, la vaisselle de la semaine, aussi. La caravane est rendue, le camping payé. Direction, donc, le centre de Deauville pour découvrir The Good Heart, de Dagur Kari, une oeuvre au casting particulièrement intriguant. Réunissant Paul Dano, Brian Cox et... Isild Le Besco. La française a d'ailleurs fait le déplacement pour le présenter. Et à tout ceux qui était persuadés de la mauvaise ambiance qui peut exister entre celle-ci et sa soeur Maïwenn, le spectacle fut au contraire touchant. La présidente du jury de la révélation Cartier applaudissant et soutenant sa soeur lors de son arrivée dans la salle, puis sur la scène.

Mais quant est-il, donc, de ce film ? The Good Heart suit la rencontre à l'hôpital entre un jeune SDF et un patron de bar cardiaque, bien décidé à sortir ce premier de sa misère et de lui léguer son bar. Filmé de manière très froide, que ce soit par les cadres ou l'utilisation de couleurs bleutées, l'oeuvre est particulièrement âpre en son genre, très difficile d'accès de part un manque certain d'émotion. Dagur Kari mise ainsi sur une sorte de scénario répétitif, rejouant sans cesse les mêmes scènes dans le but de faire apparaître, sans crier gare, un personnage de temps à autre. C'est le cas de celui d'Isild Le Besco, arrivant en milieu de récit comme un cheveux sur la soupe, bouleversant ce petit univers bien construit. Mais si l'histoire est brouillonne et particulièrement prévisible, la mise en scène est elle exceptionnelle, Dagur Kari nous prouvant une fois encore, après The Dark Horse, son talent inné pour l'image. (2/5). Et tandis que les applaudissements se font particulièrement timides, il est temps pour moi de reprendre la route. Direction le bon ciel gris de Paris...

> Egalement publié sur Ecran Large.

Publié dans Festivals

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