If I want to whistle, I whistle / Eu când vreau sã fluier, fluier / Florin Serban

Publié le par Limess

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Sortie: prochainement

> L'histoire: Jeune criminel, Silviu s'apprête à sortir de maison de redressement dans cinq jours. Mais quand il apprend que sa mère a l'intention d'emmener son petit frère en Italie, Silviu n'a plus qu'une idée en tête: sortir, quitte à y laisser des plumes...

Ours d'argent au dernier festival de Berlin, If I want to whistle, I whistle suit les déambulations de Silviu, jeune adolescent sur le point de sortir de maison de redressement. Après plusieurs années passées loin des siens. Il ne lui reste que cinq jours à purger, pas le moment de se faire repérer. Silviu en a bien conscience, acceptant tant bien que mal son nouveau statut de victime d'un dortoir bien décidé à le faire craquer nerveusement. Mais ce n'est pourtant pas de l'intérieur que les ennuis surviendront, Silviu recevant bientôt la visite de son petit frère, lui apprenant le retour de sa mère. En visite pour quelques jours, celle-ci a l'idée de l'emmener avec elle en Italie, ce que Silviu ne peut supporter. Lui, enfant sacrifié lors de la séparation de ses parents, ballotté toute sa jeunesse par cette même mère insatiable. Impossible de laisser son petit frère devenir le nouveau jouet de celle-ci, de le laisser vivre ce qu'il a lui-même enduré. Mais pour faire flancher sa mère, faudrait-il encore être en dehors de la prison, juste quelques jours, le temps de remettre les choses en ordre. Ces cinq jours devenant peu à peu aussi longs que l'éternité. Enfermé, Silviu n'a alors pas d'autres choix que de briser les règles, quitte à se mettre lui-même en danger. Devant choisir entre sa vie et celle de son petit frère...

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Filmant toujours plus près son acteur, l'énergique George Pistreanu, Florin Serban, dont If I want to whistle, I whistle est le premier film, livre une oeuvre fiévreuse et assez enivrante où à la douceur de la campagne roumaine s'oppose la brutalité et l'injustice de cette maison de redressement. Faisant le portrait d'adolescents, certes déviants, mais aux mêmes envies que les autres. Et tandis que les uns font du foot dans la cour, Silviu, lui, ne rêve que de prendre un café avec la jolie Ana, jeune assistance sociale venue l'aider à préparer sa sortie. Ne faisant pas la différence entre sphère publique et intime, voyant dans le questionnaire qu'elle lui donne l'occasion de se confier à celle qu'il courtise. Mais, enfermé depuis trop longtemps, Silviu n'a jamais vraiment appris à réagir "normalement", faisant confiance à ses coups de sang plutôt qu'à la raison. Dommage alors que le film subisse la comparaison évidente avec le Dog Pound de Kim Chapiron, proposant exactement le même sujet - à travers le personnage de Butch - pour une construction scénaristique similaire. D'où une légère sensation de réchauffer, empêchant If I want to whistle, I whistle de complètement marquer les esprits, n'arrivant pas à se démarquer de son homologue français. Reste une mise en scène inspirée pour un film qui, s'il se révèle moins frappant qu'on l'espérait, propose néanmoins un regard juste sur cette période si cinématographique qu'est l'adolescence...

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