Thirst, ceci est mon sang / Park Chan-wook
Sortie: 30 septembre 2009
> L'histoire: Sang-hyun est un jeune prêtre coréen, aimé et respecté. Contre l'avis de sa hiérarchie, il se porte volontaire pour tester en Afrique un vaccin expérimental contre un nouveau virus mortel. Comme les autres cobayes, il succombe à la maladie mais une transfusion sanguine d'origine inconnue le ramène à la vie. De retour en Corée, il commence à subir d'étranges mutations physiques et psychologiques : le prêtre est devenu vampire. Mais la nouvelle de sa guérison miraculeuse attire des pélerins malades qui espèrent bénéficier de sa grâce. Parmi eux, Sang-hyun retrouve un ami d'enfance qui vit avec sa mère et son épouse, Tae-Ju. Il succombe alors à la violente attirance charnelle qu'il éprouve pour la jeune femme...
L'un des événements de la compétition cette année, c'est le retour sur la croisette du réalisateur coréen Park Chan-wook. Non seulement parce que celui-ci a réalisé Old Boy, primé en 2003, mais surtout parce Thirst, son nouveau film, a sans conteste l'un des pitchs les plus fous de la sélection. L'histoire d'un prêtre qui, suite à une expérience scientifique, se transforme en vampire ! Ouvertement très second degré, le long métrage suit l'histoire d'amour qui se noue entre un jeune orpheline et lui, mêlant sexe et hémoglobine. Le couple éternel entre vampire et humain. Mais alors qu'il s'est imposé un régime alimentaire stricte, trouvant sa nourriture auprès de personnes suicidaires en les aidant ainsi à mener à bien leur combat, elle, ne rêve que de vengeance envers sa famille. Le poussant continuellement à commettre l'irréparable...
On peut regretter que Park Chan-wook n'utilise pas suffisamment le statut de prêtre de son personnage. Luttant entre ses principes moraux et ce que lui impose sa nouvelle nature. Ici, il n'arrive pas à lutter bien longtemps à l'appel de la chair, malgré quelques sévices qu'il n'hésite pas à s'infliger à la manière du Père Serge de Tolstoï. Tant pis, le réalisateur nous embarquant littéralement dans son univers, de manière totalement jubilatoire, arrivant à nous donner du plaisir dans une scène de chasse à l'homme. Drôle et macabre à souhait, Thirst est un film allant jusqu'au bout du kitsch pour un résultat follement divertissant !
